C’est ce que majoritairement pense l’ensemble des européen(ne)s salarié(e)s et chômeur(se)s ; on en a marre de se serrer la ceinture alors que les banquiers et quelques cercles de privilégiés ultra-friqués s’accaparent des richesses et pillent impunément les ressources naturelles du monde, et ceci grâce à la complicité du personnel politique.

Cette réalité vous ne l’entendrez et ne la lirez nul part en dehors de quelques rares sites et quelques médias courageux ; cette réalité est confisquée, étouffée et niée, vilipendée par les censeurs (intéressés) de la pensée unique.

Entendez-vous les responsables politiques dits d’ »opposition » (je ne parle pas de ceux qui sont sciemment écartés des grands médias) d’habitude si prompts à baver pour ne rien dire ? Prennent-ils fait et cause pour ceux qui refusent et luttent contre l’injustice ? Rien, silence radio…

Les responsables syndicaux (pas tous, ceux de la CGC viennent de baisser leur froc, trop de risques peut-être ?) sont pour l’instant au charbon poussés au cul par la base ; ils doivent prouver qu’ils existent, et donc sont très attentifs au climat social et à l’ambiance qui règne dans les fédés et sur « le terrain des opérations » ; pour l’instant ils ont évité la faute, jusqu’à quand ? Mystère…

Gérer le mécontentement général et diffus requiers de la psychologie et un doigté hors pair !

Les relais politiques se font rares, et les conseilleurs (sauf ceux qui mouillent la chemise) ne sont pas forcément les bienvenus, mais une large majorité de Françaises et de Français souhaitent que ce ras le bol pacifique aboutissent positivement, c-à-d, que sarkozy recule et abandonne définitivement sa nouvelle arnaque, qu’il retire purement et simplement le projet de « réforme » des retraites.

La réforme des retraites est une nécessité, nous répète-t-on à l’envie. Nous le savons depuis belle lurette, pas besoin de nous le rabâcher ! Des propositions, contre-propositions et re-contre-propositions ont été faites, mais sarkozy s’en contre-fout.

Le dialogue social ?

C’est uniquement via ses réseaux de communicants, un compact com’ politique (images et slogans) pour les médias, une photo pour la frime à la Une des « JiTé » de médias à la botte, au revoir à la prochaine !

Les plus attentifs et déterminés à ce que sarkozy ne lâche rien de la « réforme » des retraites, sont évidemment les journaux financiers (détenus par des groupes d’intérêts financiers privés), les partis conservateurs ou sociaux-démocrates et quelques allumés (1)

Les premiers parce que (sur leurs conseils) trois quart des spéculateurs (plus de 70%), qui détiennent *les bons du Trésor français sont des étrangers (2) et qu’en investissant du pognon sur les emprunts d’Etat (sarkozy leur garantit un bon rendement grâce à une stabilité politique et l’assurance que ses réformes bonifieront l’intérêt des spéculateurs) et ne conçoivent absolument pas que le peuple français puissent mettre en péril l’investissement. *(il s’agit d’emprunts d’Etat mis en vente sur le marché)

Eux ou leurs amis détiennent les grands médias, et ont les moyens d’acheter toutes celles et tous ceux qui émettraient une opinion divergente ou contraire à leur intérêt.

Les intellectuels (y compris ceux de la soit-disant « nouvelle gauche ») de tous bords s’écraseront. Les rares résistants seront isolés et/ou inaudibles.

J’ai lu ça et là cette mise en demeure explicite « choisit ton camp camarde ! », eux ont choisit celui de la servitude volontaire. Cela n’exclut pas qu’à un moment ou à un autre, il leur faudra s’expliquer (immanquablement notre heure viendra), il sera alors intéressant d’écouter leurs justifications.

Les seconds parce qu’ils sont interdépendants des premiers, et lorsque le peuple décide enfin de les sanctionner (en ne votant pas pour eux, par exemple), ils se reconvertissent illico dans l’une des gâches misent à leur disposition dans l’une des sociétés amies (privées ou semi-privées) ou de groupes financiers que dirigent leurs protecteurs et redevables. (3)

La troisième catégorie, se sont des fêlés totalement stupides, comme Allais (notre seul prix Nobel d’économie) je les qualifierais d’ignorants trompés par leur ignorance et manipulés par de roués doctrinaires, qui connaissent leur ignorance mais font semblant de l’ignorer. Les seconds étant beaucoup plus dangereux, car ils sont actuellement à l’œuvre et aux « fourneaux » manipulant l’opinion à tout va, utilisant allégrement les techniques de désinformation (la bataille des chiffres, de soit-disant fissures dans le front syndical, etc.), la rumeur (la supposée pénurie d’essence, la guerre contre *les groupes « ultra-violents », etc.), la propagande (les annonces gouvernementales, les analyses bidons de spécialistes, les émissions savamment tronquées, etc.) * la même terminologie fut utilisée pour une hypothétique « ultra-gauche », dont personne ne sait ce que ça recouvre exactement (mis à par le frère trois point Bauer et Allô-Marie).

Ils peuvent évidemment compter sur les médias inféodés (radios, télés, journaux, etc.), dont les porte-voix hautement serviles et parfaitement rôdés sont d’indispensables rouages à la propagande ambiante.

Nous avons actuellement à la tête de l’Etat, un petit malin, manipulateur en diable ; le même qui officiait lors du référendum (pour ou contre) le traité de Lisbonne. Alors que le peuple français rejetait massivement ledit traité, il s’asseyait sur le résultat et par déni démocratique imposa au peuple l’ »adoption » dudit traité par une majorité de circonstance du personnel politique (PS compris). Nous connaissons le loustic et ses méthodes, et si nous voulons aboutir au retrait pur et simple de la réforme des retraites, il faut déjouer sa stratégie et la logique manichéenne (éviter soigneusement d’aller là où il souhaite nous mener, les rapports de force foireux). Bien qu’il ait pris de bonnes raclées lors de deux précédentes consultations électorales, il fait comme-ci les Françaises et les Français souffrait d’amnésie (on se raccroche à ce qu’on peut !) et passe outre les résultats désastreux pour son camp.

Il a en tête, sur les conseils éclairés de fins stratèges et de subtils politologues auto-proclamés (qu’il engraisse avec de l’argent public) de borner sa stratégie en agrégeant le noyaux dur de son électorat « naturel », comprenez les fanatiques du clan, les inconditionnels, la droite classique et plus si affinité (ceux qu’il aurait débauché du FN, par exemple) (4) à son coup de bluff actuel.

Le chef impose sa volonté, passe en force une réforme importante et visiblement antisociale.

S’il triomphe sur ce coup, et ses conseillers ne doutent pas un instant de la réussite de ce plan génial croyant dur comme fer qu’il surmontera aisément l’obstacle (tout le monde connaît sa mégalo et son immodestie) ce qui créerait une dynamique propre à lui donner un nouvel élan qui (re)programmerait sa place de leader naturel de la droite, en vue de sa candidature unique à l’élection présidentielle de 2012.

Tout le reste est secondaire.

C’est la réforme phare de son quinquennat et il n’a pas grand chose d’autre à proposer qui le mettrait en valeur. C’est pour cette raison qu’il fait accroire qu’il contrôle parfaitement la situation, élaborant même deux éléments essentiels pour parachever le piège infernal dans lequel la gauche tombera immanquablement, l’agrémentant d’une indestructible intransigeance !

Il ne cédera pas ! Qu’on se le dise.

Tout son plan repose sur une apparente intransigeance, et si il cédait c’est qu’il aurait failli et n’aurait plus aucun crédit, perdant à jamais la confiance que les spéculateurs placèrent en lui.

L’autisme est feint, la rigidité simulée…

On ne peut en douter, car ceux qui pratique le lascar et connaisse bien ses réactions savent que c’est un psychorigide colérique. Quant à la stratégie mûrement réfléchie, si l’on en juge par les approximations et les hésitations (mauvais choix, décisions à contre-temps), les cafouillages à tous les échelons du gouvernements (ils improvisent constamment et subissent plutôt qu’ils ne contrôlent), les annonces contradictoires (la com’ inadaptée aux faits réels et totalement farfelues, par exemple lors de blocage de certains secteurs), là encore nous ne pouvons que douter, sauf des gesticulations gouvernementales.

Sarkozy est abonné aux coups foireux, pourquoi en serait-il autrement ?

Sergio
Source http://bellaciao.org

NOTES

1) j’entendais à l’émission « L.B.S’Y.J’.Y.S. » de Mermet sur « France-inter » le témoignage de l’un d’eux, qui clamait sur cette antenne son dégoût des manifestants, arguant même que tous ces manifestants et tous ces mécontents pouvaient constater que nos (lointains) voisins Chinois, Indiens, ou d’autres encore,…, sont bien plus malheureux que nous,…, (l’habituelle argutie du « café des sports »), et que même (sic) si les manifestants qui bloquent la France ne sont pas contents de vivre ici (en France) ils sont libres de s’en aller ,…, personne ne les retient après tout,…, quitter la France pour vivre ailleurs ! Navrant de bêtise !

2) Le service de la dette (les intérêts versés à tout ce petit monde) est couvert par des emprunts à court terme qui coûtent meuh-meuh à la France ! Mais ceci est un autre affaire…

3) obtenues grâce aux échanges réciproques durant la période (et grâce) au mandat électif que le bon peuple leur octroie généreusement (mais naïvement), en tant que personnel politique zélé, ils profitent de la durée de leur mandat pour favoriser les intérêts de leurs protecteurs.

4) tout cela est éminemment théorique, car c’est sans compter sur le (très probable) fort taux d’abstention des déçus de la sarkozie déliquescente. D’Autre part, j’ai lu ça et là qu’il s’agissait d’agréger un noyau dur d’électeurs de la droite « dite classique », compris entre 28 et 30%. Si l’on se réfère aux résultats qu’a obtenu sarkozy lors des dernières consultations électorales, (à chaque consultation il tenait à s’investir personnellement dans la bataille), son électorat ne représente que 12% des électeurs inscrits sur les listes électorales, c-à-d un total d’environ un peu plus de quatre millions d’électeurs. Il n’a toujours pas intégrés que les Françaises et les Français le détestait cordialement, d’où ce plongeon spectaculaire dans les sondages d’opinion. On ne saisit pas comment il pourrait se refaire et surmonter un tel handicap, et comment il se maintiendrait au premier tour et de prendre la tête au premier tour de la présidentielle (même s’il parvient à « tuer » tous ses rivaux à droite). Il semble assez probable que lui et son clan complètement coupé du réel, fonctionnent au bluff. C’est lamentable !

Les commentaires sont fermés.